Partir au Cambodge sauver les récifs coralliens, fouler la jungle amazonienne au Pérou, rencontrer et protéger les singes hurleurs au Costa Rica, c’est ce que propose l’organisation Projects Abroad qui agit dans 24 pays et propose près de 130 missions de volontariat dont plusieurs sont consacrées à la préservation de l’environnement.
« J’ai eu le déclic le jour ou j’ai vu un documentaire environnemental qui m’a bouleversée. Mon projet de partir au Pérou est devenu une évidence et je me suis engagée le soir même en rentrant du cinéma. J’ai choisi de partir 2 semaines pendant l’été 2008. » C’est ainsi qu’Elisabeth, de retour de la jungle péruvienne, écrit son le témoignage sur le site internet de l’organisation avec laquelle elle est partie pour une mission d’écovolontariat : Projects Abroad. Les nuits passées dans un campement sur la canopée, les marches en forêts, les rencontres avec la population locale resteront des moments inoubliables gravés à jamais dans sa mémoire.
« Il était difficile de trouver des opportunités pour partir en mission »
Créée en 1992, Projects Abroad a envoyé déjà plus de 25 000 volontaires dans le monde et s’est développée dans de nombreux pays. L’antenne française est née en 2006, à l’initiative d’un passionné des questions environnementales, militant depuis de nombreuses années : Frank Seidel.
Après un fort engagement au sein d’une grande association pour la préservation de l’environnement en Allemagne, et une expérience déterminante dans un eco-musée à La Crau, dans le sud de la France, en tant que stagiaire, Frank Seidel crée l’antenne de Projects Abroad en France.
« J’avais remarqué que pour les personnes qui s’intéressaient à la protection de l’environnement, sans pour autant militer depuis longtemps dans des associations, il était difficile de trouver des opportunités pour partir en mission.
Je me suis donc intéressé de plus en plus à cette question, ai écrit un guide sur l’éco-volontariat, édité en Allemagne, monté un site internet, et ai fini par proposer au directeur de Projects Abroad international de créer un bureau en France.»
La prise de conscience des dangers qui pèsent sur la planète
La pari n’était pas gagné d’avance. Partir en mission en tant que volontaire à l’étranger pendant ses vacances est une tradition anglo-saxonne. En France, des habitudes font qu’ «il faut mériter de partir en mission » précise Frank Seidel, alors que dans les pays anglophones, «il est admis que l’on puisse partir dans un pays en voie de développement sans compétences particulières pour un séjour d’écovolontariat.»
Pour autant, le nombre d’inscrits ne cesse de croître depuis la naissance du bureau français en 2006. « Souvent, des gens m’appellent et me disent ‘j’ai toujours voulu faire ça, mais, soit je n’étais pas assez jeune, soit je n’avais pas l’expérience’. Projects Abroad répond à un vide à ce niveau-là.» Faut-il ajouter que la prise de conscience sur les dangers qui pèsent actuellement sur la planète en matière environnementale tant à développer l’attrait pour les séjours d’écovolontariat.
Aujourd’hui, les personnes sensibles à la protection de l’environnement, n’hésitent plus à s’engager pour la nature en donnant de leur temps et de leur argent. « Les individus ont envie d’autre chose que de bronzer sur la plage pendant leurs vacances », ajoute Frank Seidel.
Pourquoi payer
Les prix pratiqués par Projects Abroad se situent en moyenne autour de 2 000 euros pour un mois. Un prix qui parfois freine les futurs volontaires pour des raisons purement pratiques, mais également plus idéologiques. Pourquoi payer alors que nous offrons un travail ?
Voici la réponse de Frank Seidel : « Notre organisation permet une certaine souplesse, notamment sur les dates de départ. Les volontaires choisissent leur mission, le pays et la période. Ils ont la possibilité de combiner plusieurs chantiers lors d’un même séjour. Dans chaque association partenaire avec lesquelles nous travaillons, un membre de Projects Abroad est sur place afin de veiller au bon déroulement des missions et d’assurer la sécurité des volontaires. Tout cela coûte de l’argent à mettre en place. Or, nous sommes indépendants et n’avons pas de subventions. Sans la contribution de nos volontaires, ces projets ne seraient pas possibles.»
La contribution de l’éco-volontaire permet à ce dernier non seulement de ne pas être un poids, mais d’apporter une aide réelle aux associations partenaires avec lesquelles l’organisation travaille.
«Nous répondons au besoin d’une association sur place, grâce à la force de travail des volontaires. Pour chaque mission, nous tenons à ce qu’il y ai une intégration avec les populations locales. Par exemple, au Pérou nous travaillons sur un projet de ferme modèle qui démontre à la population locale comment pratiquer l’agriculture dite durable. Là-bas, nombreux sont les chercheurs d’or déçus qui ne savent pas comment cultiver la terre.» Le directeur de Projects Abroad France insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas de vacances et tient à bien marquer la différence entre le volontariat et l’écotourisme. « Nos volontaires ne sont pas des touristes. Ce sont des personnes qui s’engagent, donnent de leur temps pour la protection de la planète. Elles reviennent, riches d’une expérience de terrain, humaine, qu’elles n’hésitent pas à mettre en valeur sur un CV. Je connais l’exemple d’un jeune qui était parti en mission en Thailande. Lorsqu’il a postulé pour une place à Miami dans une université réputée pour l’étude de la biologie marine, son expérience en tant qu’éco-volontaire à été prise en compte».
Laurence Dupont
Carte d’identité de Projects Abroad
bonjour
je trouve le tarif de 2000 euros un peu excessif car de nos jours payer pour travailler me semble pas très logique et cela reste seulement à la portée de personnes qui ont les moyens financiers. mais ce n ‘est que mon avis..
Cordialement