L’écovolontariat quézaco ?

” L’écovolontariat est une action solidaire et participative qui consiste à aider, durant son temps libre, un projet lié à la préservation et à la valorisation de la diversité animale, végétale, environnementale, et culturelle. L’écovolontaire est un citoyen engagé et bénévole. ” La charte de l’écovolontariat

Pourquoi l’écovolontariat ?

L’écovolontariat pourrait être le voyage de demain. Qui n’a pas entendu parler de l’ère de l’anthropocène, de la sixième extinction de masse et des dangers liés réchauffement climatique ? Aujourd’hui, vous êtes nombreux à vouloir à voyager différemment. Or, l’écovolontariat apporte une réponse dans cette quête de sens et ce désir d’agir pour la protection de la biodiversité. S’engager pour une mission d’écovolontariat c’est faire le choix de prendre part à un monde plus solidaire et respectueux du vivant.

La charte de l’écovolontariat

Entre octobre 2013 et décembre 2014, un collectif coordonnée par Cybelle Planète, dont eco-volontaire.com fait partie, a mené un débat démocratique afin de proposer une définition du terme ECOVOLONTARIAT, et de proposer une CHARTE ÉTHIQUE.
395 personnes ont participé à l’élaboration de cette charte : écovolontaires, structures d’écovolontariat, professionnels du tourisme, citoyens engagés…
Le débat a pris en compte l’avis de tous, sans restriction, et les résultats sont le reflet de la pensée collective.
Engagement 1 : Transparence sur l’utilisation de la contribution financière des écovolontaires
Dans le cas où les écovolontaires contribuent financièrement à leur mission, l’organisateur s’engage à afficher une totale transparence sur l’utilisation de l’argent versé. Cela implique le détail du pourcentage du montant revenant au projet d’accueil, à l’organisateur, et le cas échéant à un intermédiaire, et le pourcentage du montant dédié à l’hébergement et à la nourriture des écovolontaires.
Engagement 2 : Communication objective sur les missions d’écovolontariat
L’organisateur s’engage à donner une information honnête, explicite et objective sur la ou les missions qu’il propose.
Cette information doit prendre en compte et détailler :
Le programme de recherche ou de conservation, notamment les objectifs, la méthodologie, et si possible les résultats et publications ; L’implication des écovolontaires dans le projet et leur encadrement, Les retombées sociales, économiques et écologiques, notamment : L’implication des populations locales et l’impact sur la collectivité ; L’impact de la mission sur l’économie locale, L’impact écologique de la mission.
Engagement 3 : Préparation des écovolontaires à la mission
L’organisateur s’engage à mettre en place une préparation préalable au départ des écovolontaires, afin :
D’optimiser leur immersion culturelle ; De clarifier le sens de leur implication au sein du projet d’accueil, D’informer les écovolontaires sur leurs conditions de participation (hébergement, confort, organisation du voyage). Cette préparation peut prendre la forme d’une documentation, d’une rencontre, ou tout autre support adapté.
Engagement 4 : Limitation de l’impact environnemental des missions
L’organisateur s’engage à estimer et à limiter, autant que possible, l’impact environnemental de la mission qu’il propose, et à donner accès à cette information aux écovolontaires.

L’organisateur s’engage également à mettre en place des actions visant à diminuer ces impacts, par exemple : Recommandations aux écovolontaires sur les éco-gestes à mettre en place ; Recommandations sur les programmes de compensation des émissions de CO2 ; Adaptation de la durée minimale de la mission en fonction de son éloignement (équilibre entre les bénéfices territoriaux dus à la mission et l’impact écologique dû au déplacement).
Engagement 5 : Recueil des retours d’expérience des écovolontaires
L’organisateur s’engage à recueillir les expériences des écovolontaires (exemple : témoignages, compte-rendu) et à les publier.
De plus, dans la mesure du possible, l’organisateur s’engage à mettre en relation les anciens et les futurs écovolontaires.
Engagement 6 : Évaluation régulière des projets
L’organisateur s’engage à effectuer une évaluation régulière des projets qu’il propose aux écovolontaires basée sur :la cohérence du projet initial et avec son contenu actuel :
– la prise en compte des témoignages des écovolontaires sur le projet ; les résultats éventuels ; les projets en développement.
Engagement 7 : Valorisation de la participation des écovolontaires
L’organisateur s’engage à publier, sur une base régulière, des comptes rendus sur les actions et les résultats du projet et sur les réalisations auxquelles les écovolontaires ont participé lors de leur mission.
Engagement 8 : Prise en compte du bien-être animal et de l’utilisation des espèces
L’organisateur s’engage à refuser toute activité annexe portant sur l’utilisation d’animaux sauvages à des fins récréatives (exemple : nage avec les dauphins, cirque, dressage, nourrissage à des fins touristiques …). Dans le cas de refuges animaliers, l’organisateur s’engage à ne proposer que des projets dont la priorité est de réintroduire les animaux dans leur milieu naturel et qui ne gardent ces animaux en refuge que lorsque leur réintroduction s’avère impossible.

La charte éthique de l’écovolontaire

charte ecovolontaires

Dans le même esprit que la création de la Charte de l’Ecovolontariat, l’association Cybelle Planète a initié la création de la Charte des Ecovolontaires. Cette charte, a fait également l’objet d’une consultation publique et d’un atelier participatif, en décembre 2018, au Salon International de l’écotourisme, du voyage solidaire et participatif. Elle comporte neuf engagements à tenir de la part des écovolontaires. La version définitive de la charte des écovolontaires est consultable ici.

Est-il possible de faire de l’écovolontariat gratuitement ?

Oui bien sûr ! Souvent nous employons le terme de bénévolat nature pour les qualifier. Vous y retrouverez toutes les actions à la journée ainsi que les nettoyages de plage et les collectes de déchets. La gratuité d’une mission est souvent liée à son mode de financement. Les missions sont gratuites lorsque que les associations, qui portent les projets de préservation de la biodiversité, bénéficient de subventions publiques. C’est pour cela que de nombreuses missions gratuites se situent en France. Il en existe cependant à l’étranger. Mais ne vous y méprenez pas, la gratuité n’est pas forcément signe de qualité. Par ailleurs, il ne faut pas confondre l’écovolontariat, qui porte un projet de préservation de l’environnement, au Working Away qui est un échange entre travail et logement. A ce titre sachez que le Working Away peut s’apparenter à du travail dissimulé et partir ainsi dans des pays en développement peut bloquer la création d’emploi sur place.
Retrouvez les informations sur les missions gratuites ici.

Ecovolontariat payant : vous payez quoi ?


L’écovolontariat est une action citoyenne solidaire et bénévole. De nombreuses missions, notamment à l’étranger, sont payantes. Le prix que vous payez est lié :
Au coût engendré par par le logement et la nourriture. Dans de nombreuses missions vous êtes logés et nourris.
A l’intendance. Certaines missions nécessitent de louer un bateau et de faire appel à un skippeur. Des associations embauchent des cuisiniers, des naturalistes, des soigneurs animaliers, des scientifiques pour mener à bien le projet
Au don que vous faite à la biodiversité. Un voyage en écovolontariat peut être considéré comme un don à la biodiversité. Dans certaines conditions, il ouvre un droit à la déduction fiscale.
La stimulation d’un système économique local avec des créations d’emplois pérennent pour la population locale.
La rémunération de professionnels qui s’assurent, sur place, de la validité du projet d’un point de vue social et écologique.

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