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Nathalie de VolonTerre Africa : retour sur une année pleine d’espoir

Il y a un peu plus d’un an, Nathalie a créé VolonTerre Africa, une structure qui propose des missions de volontariat en Afrique du Sud. Pour elle, il est primordiale de tester en profondeur chaque projet avant de le proposer.
L’aventure de VolonTerre Africa a commencé il y a tout juste un an, et nous avons souhaité faire un bilan de cette 1ère année avec elle…

Quelles sont vos impressions un peu plus d’un an après ?

Nathalie de VolonTerre Africa : Tout va très vite ! Et c’est tant mieux…
Avant de démarrer l’aventure, j’étais moi-même sur le terrain, en Afrique du Sud, pendant 3 ans. J’ai donc rencontré beaucoup de volontaires mais qui forcément avaient tous déjà fait la démarche de faire du volontariat et pour qui le 1er pas était déjà franchi…
Je n’avais donc pas vraiment notion de l’image du volontariat en France.
Ainsi, depuis mon retour en 2017, j’avoue que j’ai appris et compris beaucoup de choses sur la perception du volontariat en France. Dans l’ensemble, c’est plutôt positif ! Je crois que les Français, et pas forcément uniquement les plus jeunes, mais les français en général, ont envie de prendre du temps pour eux et pour les autres. Ils ont envie de passer des vacances différentes, de voyager autrement, de rencontrer les populations locales, d’apporter leur aide à des causes qui leur tiennent à coeur.
Je pense également que le volontariat se démocratise, que c’est même désormais bien vu dans le monde du travail !
Quand j’ai moi même commencé le volontariat il y a 10 ans, on me donnait l’impression que ça n’avait pas de sens en particulier pour ma vie professionnelle, mais désormais, les gens comprennent vraiment le sens de ce genre de projets.
Un an après, VolonTerre Africa va très bien, grâce à tous les volontaires qui ont fait le grand saut dans cette merveilleuse aventure. Nous avons, depuis janvier 2018, ajouté un projet (La mission au « Centre de Réhabilitation des singes vervet ») et avons vraiment l’impression que l’aventure ne fait que commencer !

Pensez-vous que le volontariat soit une forme de tourisme amené à se développer ?
Je le pense. Je pense que la génération actuelle se pose beaucoup plus de questions qu’avant, qu’elle est bien plus ouverte aux autres et au monde.
Je dirai même que les choses ont beaucoup changé ne serait ce que ces 10 dernières années. La notion de volontariat est assez récente en France alors qu’elle est déjà développée depuis plus longtemps dans les pays anglo-saxons…
Désormais, en France, on se rend aussi compte que partir en mission de volontariat est très valorisant et valorisé…
On vit dans une société où tout va très vite et il arrive forcément un moment, dans sa vie, où on se pose des questions, où on réalise qu’on est pas seul, que les autres cultures peuvent aussi être passionnantes et enrichissantes.
Pour autant, il n’y a pas besoin de partir loin pour faire du volontariat, il y a des besoins partout ! Cependant, aujourd’hui les jeunes ont un grand désir de voyage et combiner les 2 pour donner un peu sens à sa vie est une manière très actuelle de se sentir utile. C’est pour cela que le volontariat est amené à se développer dans le futur.
Pour autant, je n’aime pas beaucoup lier les mots « volontariat » et « tourisme » dans une même phrase, car cela peut porter à confusion et allez sur les dérives bien connues du « volontourisme »…

Justement, pour éviter les dérives liées au volontourisme, comment choisissez-vous les missions que vous proposez ?
Je les choisis en connaissance de cause. Je ne proposerai jamais une mission où je ne suis pas moi-même allée, où je n’ai pas mis mes pieds dans les bottes de potentiels volontaires.
Malheureusement aujourd’hui, en terme de volontariat, il y a de tout et il faut faire le tri, même en Afrique du Sud.
Ainsi pour les proposer, dans un 1er temps, je les vis.Ensuite, il faut que le sens du projet, son bien fondé, soit réel par rapport soit à l’aide auprès des communautés locales, soit à la préservation animale. C’est à dire que pour moi l’objecti f de la mission doit être réel et l’impact quantifiable.
Je fais également attention aux infrastructures dans lesquelles les volontaires sont accueillis. Il s’agit de volontariat payant, et, bien que ce ne soit pas du tourisme, j’estime que les volontaires doivent être reçus dans de bonnes conditions .Enfin, je passe beaucoup de temps avec les responsables, je m’assure de leur expérience, et de leur capacité à accueillir dans les meilleures conditions que ce soit, des volontaires qui pour la plupart vivent leur 1ère expérience de volontariat.

Vous vous déplacez régulièrement sur le terrain. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez fait lors de votre dernier déplacement ? Allez-vous rencontrer de nouvelles associations ? Inspectez-vous les missions que vous proposez ?
Oui, en effet, après avoir vécu 3 ans non stop sur le terrain pour prendre le temps de vivre moi même les missions à fond, je partage désormais mon temps entre la France et l’Afrique du Sud.
Lors de mon dernier déplacement, je suis allée dans chacune des missions proposées par VolonTerre Africa. Il est important pour moi de voir ce qui évolue, ce qui a changé ou non, pour être toujours au fait de ce qui se passe et voir de moi-même comment ça se passe… Je fais cela pour pouvoir répondre au mieux aux interrogations des futurs volontaires et me rassurer également sur la pertinence des projets…
En décembre 2017, j’ai donc passé plusieurs jours dans chacun des projets. J’avais également été contactée par de nombreux autres projets. Je suis donc allée en voir quelques-uns, et j’en ai retenu un, le projet des singes vervet.
Je n’ai pas retenu les autres projets visités car, bien qu’axés sur le monde animalier, il ne correspondait pas à mes valeurs de la protection et la conservation animale qui pour moi reste le plus important dans le choix de mes partenariats.

De quels horizons viennent les volontaires qui font appel à vous ?

De tous horizons !!
VolonTerre Africa s’adresse à ce jour aux volontaires francophones en France, Suisse, Belgique, et Canada francophone.
Pour autant, le profil des volontaires est très diversifié ! Le volontariat n’est pas une question de génération. Environ 50% ont entre 20 et 30 ans et 50% plus de 30 ans. Ce n’est pas rare non plus d’avoir des volontaires de 50, 60, voir 70 ans !
Il s’agit parfois de couples, d’ami(e)s, mais c’est plus souvent des personnes qui partent seules. Certains sont actifs et prennent du temps pendant leurs vacances annuelles, d’autres sont étudiants et certains sont retraités…
C’est vraiment intéressant de voir que tout le monde peut faire du volontariat, à partir du moment où ils ont une bonne condition physique et une grande motivation !

Des projets pour le futur ?

Oui. Mais pas pour 2018. J’ai été approchée par un projet qui est un centre de soins et de réhabilitation des guépards…je suis très précautionneuse dans mes choix sur tout ce qui touche aux félins. J’irai donc sur place cette année et le proposerai peut-être en 2019.D’autres projets sont également intéressés par un partenariat donc je pense qu’il y aura 1 ou 2 nouveaux projets en 2019. Mais encore une fois, l’objectif de VolonTerre Africa n’est pas de proposer un maximum de projets, mais de rester sur des projets éthiques, où il y a de réels besoins… et qui me tiennent à coeur ! 🙂

Visitez le site Internet: www.volonterreafrica.fr

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