Ecovolontariat : des mesures pour un voyage plus durable

Le slow est partout. Slow food, slow design, slow cosmétique… Le voyage n’échappe pas à la tendance avec le slow travel.
La pause forcée des déplacements internationaux imposée par la COVID19 nous invite à repenser notre conception du voyage et à nous poser certaines questions.
– Peut-on continuer à voyager à l’autre bout de la planète ?
– L’écovolontariat est-il un choix optimal ?
– Comment continuer de soutenir des missions de protection de la biodiversité à l’étranger sans trop impacter l’environnement?
Chez Cybelle Planète, nous avons profité de ce temps de pause inattendu pour mettre en place des mesures concrètes pour réduire l’impact environnemental de nos écovolontaires sur place et proposer des compensations en adéquation avec nos valeurs et notre éthique. 

Peut-on continuer de faire du bénévolat animalier à l’autre bout de la planète ?

Le lien entre la pandémie et la perte de la biodiversité a largement été relayé par les médias. 
Le voyage, notamment à l’autre bout de la planète, a un lourd impact sur l’environnement. Les émissions de CO2 dégagées par les vols long-courriers sont néfastes et très partiellement contrebalancées par les programmes de compensation carbone. Sans oublier l’impact dû à la présence du voyageur sur place, qui dépend essentiellement de son niveau d’effort environnemental. 
Afin de mieux mesurer l’impact de nos déplacements, nous avons calculé les émissions de CO2 des trajets en avion à destination de nos missions d’écovolontariat. Les chiffres sont parlants. Un vol Paris / Cuzco au Pérou par exemple représente près 4 427 kg CO2 soit l’équivalent de 2 ans de consommation énergétique d’un foyer de 70m² chauffé à l’électricité, 108 ans de lavage à la machine, 25 ans de production d’eau chaude électrique, 177 ans de télévision!

L’écovolontariat est-il un choix optimal ?

Si certains rêvent de visiter les hauts-lieux des destinations en vogue ou de partir en croisière organisée, d’autres cherchent à donner du sens à leur voyage.
Loin du tourisme de masse, l’écovolontariat est un mode de voyage participatif et solidaire. L’écovolontaire bénévole apporte son aide sur le terrain et son soutien financier à une organisation locale de sauvegarde de la faune sauvage. Il participe à un monde plus solidaire et humain. Son action permet également de soutenir une économie locale.  
Les résultats sont au rendez-vous. Grâce à l’action bénévole des écovolontaires, Cybelle Planète a reversé, rien qu’en 2019, plus de 155 500 euros de dons à ses partenaires locaux Ils ont également bénéficié de 4 300 jours de bénévolat, ce qui a permis, entre autres, de :

  • recueillir en sanctuaire des milliers d’animaux sauvages blessés ;
  • relâcher des centaines d’animaux sauvages ;
  • protéger des centaines de pontes de tortues marines ;
  • reboiser des mangroves ;
  • suivre l’état des populations d’espèces menacées d’extinction ;
  • mener des actions de sensibilisation à l’environnement auprès des populations locales ;
  • participer à la publication de plusieurs études scientifiques clés sur les espèces menacées ;
  • enrichir les bases de données scientifiques internationales…

Comment faire du volontariat sans trop impacter l’environnement ? 

Les missions d’écovolontariat se situent souvent à l’étranger et nécessitent des trajets en avion. Le choix d’un voyage, même participatif, n’est donc pas neutre. La crise sanitaire nous le rappelle, nous devons faire preuve de plus de sobriété :

  • voyager moins ; 
  • voyager plus longtemps ; 
  • prendre le temps de choisir sa destination, de la rêver et, une fois sur place, de la savourer pleinement.

Pour continuer de soutenir des programmes de sauvegarde de la biodiversité tout en essayant de réduire notre impact environnemental, Cybelle planète a mis en place des mesures spécifiques pour des voyages d’écovolontariat plus durables.
1/ Une durée minimale de 2 semaines pour les voyages internationaux
Pour compenser l’impact des vols long-courriers, l’écovolontaire qui réalise une mission hors Europe doit s’engager au moins deux semaines.
2/ Un fond de compensation pour les missions inférieures à 3 semaines
Pour les écovolontaires partant moins de trois semaines, un don forfaitaire de 100€ est ajouté aux frais de mission. Ce fond de compensation nous permet de financer des programmes de compensation carbone sélectionnés par nos soins, ainsi que de développer notre programme de compensation territoriale©.
3/ Favoriser les voyages d’une durée de 3 semaines minimum
Les frais de mission de 2 ou 3 semaines sont proches, afin de favoriser les participations de 3 semaines minimum. Durée minimale pour que l’impact en matière de compensation territoriale© soit suffisant. 

(La notion de compensation territoriale© a été créée en 2010 par 3 voyagistes engagés dont JP Lamic, Président fondateur de Voyageurs et Voyagistes Eco-responsables (VVE). Elle est en rapport avec les territoires et leurs réels besoins. L’idée est de compenser les territoires impactés par le voyageur par un soutien substantiel à des programmes locaux de préservation de l’environnement ou d’éco-développement durable local. De par sa vocation principale, l’écovolontariat est une solution de compensation territoriale).

Cet article est proposé par l’équipe de Cybelle Planète

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