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L’écovolontariat selon Lauren, auteure du blog Visions d’Ailleurs

Lauren, grande voyageuse, tient, depuis plusieurs années, un blog appelé Vision d’Ailleurs. Elle nous livre, ici, son regard sur le monde, le voyage et les missions d’écovolontariat.

Bonjour Lauren, vous dites que vous voyagez depuis plusieurs années. Êtes-vous toujours en voyage ou faites-vous des pauses de temps en temps ?
Voyager… Pour moi, cela regroupe ces années d’échange universitaire en Suède et au Québec, ces séjours en tant que serveuse à Londres, jeune fille au pair à Rome ou stagiaire à Madagascar, et bien sûr, ces deux longs voyages réalisés seule en sac à dos en Asie. Alors oui, depuis mes 20 ans, on peut dire que je suis sur la route, même si, entre deux voyages, je passe mes périodes de transition à la maison, chez mes parents.

Diplômée en environnement, vous avez effectué de nombreuses missions d’écovolontariat. Quelles sont celles qui vous ont le plus marquée ?

La plus belle expérience de ma vie est, sans hésitation, mon séjour sur l’île Sainte-Marie, à Madagascar, où j’étais écovolontaire (écoguide scientifique) pour l’association Cétamada. Un rêve ! Chaque jour nous partions en mer sur un petit bateau, avec une dizaine de touristes, à la rencontre des baleines à bosse. Nous devions alors leur expliquer le comportement des baleines, leur en apprendre plus sur l’écologie de ces mammifères marins, et prendre des données (photo-ID, position GPS, nombre d’individus, etc.) à transcrire ensuite sur une base de données en ligne.


Que donneriez-vous comme conseils aux futurs écovolontaires ?
« Si vous prévoyez de faire de l’écovolontariat, c’est dans le but d’avoir un impact positif. Or, toutes les organisations ne sont pas honnêtes et transparentes. A vous de prendre le temps de vous informer et de poser des questions avant de choisir votre projet. Faites des recherches et assurez-vous que les locaux bénéficient de ce placement. Il est important de connaitre les sources de financement de l’association et de savoir comme ils les utilisent. Si les coûts administratifs sont élevés, combien est destiné concrètement à la communauté locale ? » [extrait d’un article de Visions d’Ailleurs ]
J’ai souvent été déçue du peu de temps passé concrètement à travailler et aider. Informez-vous avant, cela dépend d’un projet à un autre.

Que pensez-vous de la participation financière ?
« Beaucoup ne le comprennent pas, mais être bénévole n’implique pas seulement de donner de son temps. Il faut savoir que les organisations de volontariat dépendent des frais de participation des volontaires pour maintenir leur organisation. Cela permet de payer le logement et la nourriture sur place, ainsi que les coûts administratifs (salaire des employés, publicité pour les plus grandes, et soutien direct à la communauté d’accueil). Jusqu’à présent, limitée par mon budget, le prix des projets auxquels j’ai participé s’élevait entre 50 à 350€ par semaine. Lorsque les tarifs grimpent à plus de 1000€ pour deux semaines, je définis cela comme de l’écotourisme ; et non plus du bénévolat. » [extrait d’un l’article de Visions d’Ailleurs ]

Vos missions d’écovolontariat, mais aussi vos voyages et votre formation doivent vous donner un regard particulier sur le monde d’aujourd’hui. Cela a fait de vous une personne plutôt optimiste ou pessimiste sur l’avenir de la planète ?
Je ne suis pas d’un naturel pessimiste, mais simplement consciente de l’état actuel des choses, des menaces pour l’avenir de la planète, qui sont bien réelles. Par exemple, ces villageois de Madagascar auprès desquels j’ai vécu ces 4 derniers mois subissent déjà les effets du changement climatique. Mais, alors que les dégâts et les problèmes deviennent plus sombres, il y a aussi beaucoup plus de petites initiatives locales qui se développent un peu partout, des alternatives positives, des démarches éthiques et responsables, une prise de conscience qui s’étend partout dans le monde. Les choses bougent, restons positifs !

Quel est votre prochain voyage ?
Pour l’instant, je ne suis pas sûre de repartir prochainement. J’ai besoin d’un peu de stabilité. Peut-être en Italie de nouveau, via workaway ou en tant que jeune fille au pair, le temps de trouver un travail qui m’intéresse en France, ou ailleurs, pour une année au moins.

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