«J’ai réalisé mon rêve de jeune fille : travailler dans un centre pour animaux sauvages»

Découvrez le parcours de Caroline Ginel, qui après une année passée dans différents refuges d’animaux sauvages en Thaïlande, décide de s’engager sur le long terme dans un centre pour gibbons en Indonésie. Partie à l’aventure, elle nous livre ses expériences et ses astuces afin d’éviter certains pièges.

Eco-volontaire.com : Vous avez été, pendant plusieurs mois, écovolontaire en Asie dans des centres de soins pour animaux sauvages. Pour quelles associations avez-vous travaillé ?
Caroline Ginel : J’ai été bénévole dans un centre pour gibbons à Phuket (Thaïlande), un centre pour éléphant – ENP (Elephant Nature Park) à Chang Mai (Thaïlande) et au refuge animalier WFFT (Wildlife Foundation For Thailand).

Quelles étaient vos motivations avant de vous lancer dans cette aventure ?
Caroline Ginel : Avant de me lancer dans l’écovolontariat, je faisais de la plongée sous marine en Thaïlande. Je voulais devenir prof de plongée et travailler en Asie. Malheureusement, au bout de trois mois, je me suis perforée le tympan et j’ai dû arrêter la plongée. J’ai donc continué à voyager tout en cherchant quelque chose à faire, car j’étais partie en Thailande pour une année. Un jour, je suis tombée, par hasard, sur une annonce où un centre pour gibbons cherchait des bénévoles. Je me suis dit, pourquoi pas ?
J’ai parlé avec la co-directrice du refuge qui m’a dit qu’ils avaient besoin de bénévoles immédiatement. Je leur ai expliqué que je n’avais pas d’argent pour payer la participation financière demandée. Elle m’a répondu que ce n’était pas grave. Je suis restée 6 mois au centre pour gibbons. J’y ai rencontré de nombreux bénévoles qui venaient notamment du centre pour éléphants de Chang Mai vers lequel je me suis ensuite dirigée et où je suis restée quelques semaines.
Après mon expérience auprès des éléphants, j’ai mis le cap vers le refuge animalier WFFT Wildlife friends of Thailand (situé à environ 2 heures de Bangkok) qui s’occupe également de gibbons. Comme j’avais déjà eu une expérience au centre de Phuket, le directeur m’a proposé de rester gratuitement. C’était une façon de comparer les deux refuges.

La différence entre les deux refuges était-elle importante ?
Caroline Ginel : Oui. Dans le premier refuge, on ne répondait pas toujours à mes questions. J’avais l’impression de déranger les employés. Lorsque je leur demandais s’il existait d’autres centres où il y avait des gibbons on me répondait non, jusqu’à ce que je découvre le Wildlife friends of Thailand.
J’ai donc fait quelques recherches, je suis rentrée en contact avec d’anciens bénévoles grâce à Facebook. Là, j’ai appris que le premier refuge où j’étais tombée avait quelques casseroles. Bref l’association semblait véreuse.

Sur trois missions d’écovolontariat deux ont été un expérience positives et une vous a laissé un goût plutôt amer… Quels conseils donneriez-vous aux futurs écovolontaires pour choisir leur mission ?

Caroline Ginel : Effectivement. J’ai beaucoup appris au centre Elephant Nature Park à Chang Mai ainsi qu’au refuge animalier WFFT (Wildlife Foundation For Thailand).
Mon expérience au refuge de Phuket n’a pas été bonne, mais elle m’a appris à être plus vigilante, à ne pas croire tout ce que l’on me dit et à faire des recherches sur les associations. Il ne faut pas hésiter à poser beaucoup de questions. Et lorsque les questions dérangent, il faut se méfier. J’ai également réalisé que la gratuité de la mission n’était pas toujours une garantie. Je conseille aux futurs écovolontaires de regarder par qui est soutenue l’association qui propose d’être bénévole. Si le refuge est ouvert depuis de nombreuses années et que plusieurs organisations mondiales le soutiennent financièrement, c’est qu’il fait du bon travail. Si, au contraire, le refuge est ouvert depuis longtemps et qu’aucune organisation mondiale ne le soutient, méfiance, il y a sûrement une bonne raison à cela.

En tant qu’écovolontaire, que faisiez-vous ?
Caroline Ginel : En tant que bénévole, chaque jour je lavais les fruits et les légumes, les coupais et les partageais en portion pour les différents animaux du centre. Je devais remplir les bouteilles d’eau et distribuer la nourriture. Je devais aussi nettoyer les excréments des animaux et m’assurer que les cages soient propres jusqu’au lendemain. Dans certains centres, je devais donner les médicaments aux animaux malades et les surveiller pour m’assurer qu’ils récupéraient bien. Au refuge pour éléphants, les bénévoles devaient également aller dans la rivière 2 fois par jour et nettoyer les éléphants avec des brosses spéciales.

Aujourd’hui, de retour en Ecosse, où vous résidez, vous aidez le refuge Tasikoki en Indonésie. Comment avez-vous connu cette association ?
Caroline Ginel : Pendant mon séjour au refuge animalier WFFT, j’ai rencontré l’un des employés du refuge de Tasikoki, Simon Garth Purser. J’ai beaucoup discuté avec Simon qui a très vite compris ma passion pour les animaux. De retour en Europe, je suis restée en contact avec lui. Je lui ai demandé comment je pourrai l’aider depuis l’Ecosse.

Quel est exactement le rôle du centre Tasikoki ?
Caroline Ginel : Le refuge de Tasikoki prend soin des animaux saisis sous douane en Indonésie. Des animaux destinés au marché noir, qui ont été blessés physiquement ou mentalement. Nombre d’entre-eux ne pourront jamais être relâchés. Dans ce dernier cas, le refuge de Tasikoki prend soin de ces animaux.
En revanche, les ceux qui peuvent être relâchés suivent le programme de réintroduction en milieu naturel.

Quel sont vos projets ? Que vous a apporté l’écovolontariat ?
Caroline Ginel : Après avoir aidé Simon pendant plus d’une année depuis chez moi en Ecosse, gratuitement et pendant mon temps libre, il m’a proposé d’apprendre le métier de gestionnaire de refuge pour animaux sauvages à Tasikoki, dans le but d’ouvrir mon propre centre dans quelques années.
 Je pars au mois d’octobre 2010. Nous souhaitons ouvrir un centre de plongée sous-marine dont je serai responsable. J’apprendrai la plongée aux bénévoles qui le souhaitent. Nous avons également pour but de créer un programme de conservation de la barrière de corail. Tous les revenus générés par centre de plongé seront destinés au refuge et aux animaux résidant à Tasikoki. Ces missions d’écovolontariat m’ont ouvert les yeux sur les pièges à éviter, notamment lorsqu’il s’agit d’associations peu recommandables. Elles m’ont aussi ouvert la porte de mon rêve de jeune fille qui était de travailler auprès d’animaux sauvages.

17 réflexions au sujet de “«J’ai réalisé mon rêve de jeune fille : travailler dans un centre pour animaux sauvages»”

  1. Connaissez vous l’ association Kalaweit à Bornéo, Site Kalaweit.org. Elle fait un travail remarquable sur les Gibbons. Elle est soutenue par des associations reconnues et sérieuses J’y retourne demain pour la troisième année consécutive. Bravo pour votre parcours. Cordialement M.Odile

  2. Je connais bien Kalaweit en Indonésie, j’ai été en contact plusieurs fois avec le directeur ‘Chanee Kalaweit’, ils font effectivement un travail remarquable et je les soutiens totalement, je voulais faire mon apprentissage avec eux mais malheureusement ils ont beaucoup trop de travail pour m’offrir ce genre d’apprentissage, ils ont apparemment arrêté le programme de bénévoles pour cette année et l’année prochaine, quel dommage! Caroline

  3. J’ai beaucoup aimé votre histoire. Actuellement j’ai 17ans, dans 3 mois 18. Je fais des études sur la faune sauvage, et depuis mon plus jeune âge je suis passionnée par les animaux et la nature. Cet été j’ai fait mon stage d’étude dans un parc naturel régional, et il y a peu, j’ai été 1 semaine dans le jardin Botanique de la Chanousia dans le Col du Petit St Bernard en France a 2300m d’altitude.
    J’ai prévu de voyager le plus possible dans ma vie. Je voudrais faire des missions éco-volontaire comme vous. Si possible j’aimerai prendre contact avec vous.
    Merci

  4. Bonjour, votre histoire m’a beaucoup intéressée. J’ai 19 ans et depuis un moment, j’ai l’impression que les études ne sont pas faites pour moi. Une envie de tout quitter et partir loin, et pourquoi pas faire du volontariat dans des centres d’animaux sauvages (une amie étant dans le même cas). Pouvez-vous m’en dire plus sur les démarches à suivre pour partir ?

    Merci

  5. Bonjour Gesnin et CN,

    Si vous voulez prendre contact avec moi vous pouvez me trouver sur facebook (il n’y a qu’une caroline Ginel donc vous ne pouvez pas vous tromper)

    CN – il y a beaucoup de démarches possibles pour travailler avec les animaux, il y a quelques questions a se poser avant de partir pour savoir si les études sont importantes ou pas pour ce que tu veux faire:

    premièrement, veux-tu travailler dans un refuge a faire le nettoyage des cages, a nourrir et a donner a boire aux animaux, a t’assurer qu’ils vont bien, a leur donner les médicaments prescrit par le vêt -dans ce cas la, si tu veut travailler dans des pays développé il te faudra des diplômes, le diplôme le plus approprié et le diplôme de soigneur animalier que tu peut obtenir en 2 ans, âpres l’avoir obtenu je te conseil de partir et commencer a faire du bénévolat et rencontrer des gens et de cette façon la tu devrais trouver qque chose assez facilement. Si tu veux travailler dans un pays sous développé comme l’Asie, un diplôme n’est pas nécessaire, tu peux tout apprendre sur le tas, pas besoin de perdre ton temps dans des écoles ou université qui ne t’enseigneront pas ce que tu apprendras par toi même quand tu feras du bénévolat.

    si tu veut travailler dans le refuge a aider a développer des programmes comme par exemple la réintroduction des animaux en groupe, la relâche dans la nature, a suivre les animaux dans la nature et t’assurer qu’ils vont bien, a écrire des rapports et les publier pour aider la communauté scientifique, dans ce cas la des diplômes sont nécessaires. Il te faut au moins un bac + 5 voir bac + 8 dans un sujet très précis, et ensuite il faut partir et faire du bénévolat pour trouver un refuge qui accepte de t’embaucher en temps que scientifique, c’est un peu plus dur et prend beaucoup plus de temps, ca ne paye pas super bien non plus mais en règle générale le travail avec les animaux est une passion et non pas une vocation pour se remplir les poches.

    il y a aussi le travail au refuge qui se fait principalement dans les bureaux, comme par exemple aider a trouver des sponsors pour financer le refuge, travailler avec les bénévoles qui finance en partie le refuge, a aider a faire de la pub pour le refuge (le contact avec les animaux n’est pas toujours la mais la satisfaction de faire partie de l’équipe qui gère l’argent du refuge en veut aussi la peine) – dans ce cas la un diplôme en gérance financière et en droit et nécessaire pour les pays développé, pour les pays sous développés les diplômes ne sont pas nécessaire mais peuvent aider a apprendre comment le système fonctionne.

    Je crois que ces 3 sections sont les 3 sections principales a connaitre avant de se lancer dans quoi que ce soit, ensuite il y a une chose à savoir :

    IL EST ABSOLUMENT NECESSAIRE DE PARLER ANGLAIS DANS CE GENRE DE VOCATION

    pour plus d’informations contactez-moi sur facebook, il y a tellemnt de choses a savoir, je crois qu’il est plus facile de repondre aux questions que de tout expliquer en detail ici

    Caroline Ginel

  6. Bonjour Caroline,

    Je suis actuellement en Australie et je m’interesse grandement a faire de l’ecovolontariat pour les animaux.
    Je pensais jusqu’a present que le volontariat etait gratuit et nourri loge blanchi mais ce n’est pas le cas! Je ne comprend pas d’ailleur qu’avec un travail non remuneree que l’on doiven payer quelque chose…

    Est ce que vous pouvez m’en dire plus sur ca>? Etant en Australie il serait facile et pas tres cher d’aller en Thailande mais je n’ai pas d’argent pour payer l’aide financiere.. et je ne peux pas prendre le risque d’y aller pour voir et de ne rien trouver..

    Merci d”avance de votre reponse =)

  7. Bonjour,
    Je suis étudiante (éducatrice) et cet été j’ai vraiment envie de partir un mois, en aout, pour m’occuper d’animaux. C’est une chose que je reve de faire depuis des années, etre en contact avec des animaux. Pourriez-vous, je vous prie me dire si vous connaissez des associations (sérieuses) qui puisse me prendre comme bénévole pendant un mois? En Europe ce serait plus facile pour moi.
    Merci.
    Dominique

  8. J’ai fait l’hiver dernier du volontariat en Thailande dans un sanctuaire pour éléphants maltraités. Le prix est d’environ 300 euros la semaine en pension complète avec des repas de qualité, logement en chambres doubles et le travail est de 3 heures effectives pour 6 heures de présence environ.chacun travaille à son rythme et l’ambiance est formidable. Le contact avec les éléphants laisse un souvenir impérissable et le personnel inoubliable de gentillesse. Tapez sur “you tube” “ELEPHANT NATURE PARK” avec ou sans Chiang Mai Thailand et vous y verrez des vidéos magnifiques du parc qui vous renseigneront sur votre future mission. L’assoc porte le même nom avec .org à la fin. Je trouve le prix correct par rapport à tout ce que j’ai consulté aujourd’hui (500 à 1000 euros la semaine) Ils sont fous tous ces gens là de pratiquer des prix pareils………..Ils ne peuvent avoir que des gosses de riches………….malheureusement les moins aisés sont plus nombreux………….sont-ils bêtes de se priver de monde pour encaisser plus d’argent………….Je cherche donc une autre assoc à un prix raisonnable et je sens que je vais retourner voir les éléphants de Chiang Mai…….See you later

  9. Julie – je suis vraiment désolé de lire que tu ne puisse pas payer l’aide financiere demendé malheureusement je ne peut pas t’aider la dessus, j’ai eut beaucoup de chance pendant mes aventures, je comprend bien que cela ne soit pas pour tous, le seul centre que je connais qui est gratuit en Thailande est le refuge pour chat et chiens errants sur l’ile de koh lanta, sinon tous les autres centre que je connais sont payants est meme tres cher 🙁

    Dominique – Désolé je ne connais pas grand chose en Europe, je suis plus sur l’Asie

  10. Je suis très touchée par ton histoire! personnellement je suis infirmière puéricultrice et j’ai également une grande passion pour les animaux et les voyages.
    Je pars en tour du monde pour 10 mois avec mon copain et nous souhaitons être bénévoles dans des centres qui aident, protègent les animaux. Je parle un peu anglais (étudié jusqu’en terminale)
    A priori, départ octobre 2013 avec comme pays traversés:
    la thailande, la birmanie ou le cambodge, l’indonésie, la nouvelle zélande, le sud du brésil, la bolivie, le pérou, l’équateur et le cost

  11. costa rica. Si tu as des conseils à nous donner n’hésite pas!!! merci et bravo pour tout ce que tu fais!!!!
    d’autre par, nous comptons aussi faire de la plongée durant le voyage, les conseils sont les bienvenus également!

    Merci

  12. hello….suis benevoles a Bangsaphan,400km sud Bangkok….j’aide Headrockdogs,petite association qui a des chens au refuge,et s’occupe de chiens dans un temple et certains dans la rue…ne peut pas héberger benevoles,mais il y a bungalows a 8euros/jour sur la plage…..il y a aussi un refuge chiens qui aurait besoin de benevoles a 270km nord de Bangkok…la,vous etes logés+ 1repas/jour………si qqu’un interessé,vous pouvez me contacter sur ma page ,pour plus infos https://www.facebook.com/LoveAndCareStrayDogs?ref=hl

  13. Salut Laurianne,

    Nous avons, ma copine et moi, un peu le même projet que vous. Nous partons dans un an (décembre 2013) pour nous concentrer uniquement sur l’Asie du sud est, pour un an…
    On veut également en profiter pour donner de notre temps sur place, et l’idée de “travailler” avec des animaux nous plait bien…
    As tu eu des infos ou trouver des sites ou organisations intéressantes ?!
    On trouve de tout sur le net et j’ai du mal à trouver mon bonheur !
    Si tu as des infos, je suis interressé !?
    Merci
    Tschuss

  14. Bonjour Caroline (et les autres),

    e me permets de vous contacter car je pars justement en Thailande cet été pour un mois (en juillet) et je cherche un centre pour m’accueillir en volontariat. Malheureusement tout est déjà complet…et je n’arrive pas à trouver une place, sauf au WARF (Wild Animals Rescue Fondation of Thailand) : http://www.gibbonproject.org/volunteer

    J’ai peur qu’il s’agisse du centre pour gibbons à Phuket dans lequel vous n’avez pas eu une très bonne expérience et dont vous parlez plus haut sans le nommer….
    Est ce qu’il s’agit de celui-là? Connaissez vous ce centre et qu’en pensez vous ? Pour le prix (900 euros pour 3 semaines sans la nourriture…) j’aimerais être sure du sérieux de ce centre et de l’intérêt de la mission avant de m’engager…. Je vous remercie beaucoup si vous pouvez m’apporter des éclairages! (ou quelqu’un d’autre!)

    Julie Dorioz

  15. Bonjour Caroline, accepteriez-vous de me donner plus de renseignements sur les associations pour lesquelles vous avez eu l’occasion de faire du bénévolat ?
    J’ai comme projet de partir pour une durée indéterminée l’année prochaine et il serait intéressant pour moi d’avoir quelques bons plans, étant donné que sur internet on tombe très souvent sur des associations qui demandent des sommes exorbitantes..
    Je vous remercie.
    Charlène

  16. Bonjour Caroline. J’aimerais faire du bénévolat au Parc Naturel des Eléphants en Thaïlande. Pourriez vous me dire quelle démarche faut-il faire. Sur le net on propose surtout pour la journée alors que moi j’aimerais y rester au moins une quinzaine de jours. Où pourrais je m’adresser? Merci pour votre réponse. Sabine

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