Cinq choses à faire à Chiang Mai

Capitale culturelle, Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande a su garder son âme malgré le développement du tourisme. Loin de Bangkok, la trépidante capitale de la Thaïlande, invite le voyageur découvrir son environnement et sa spiritualité plus en profondeur.

Découvrir Chiang Mai à vélo

La vieille ville de Chiang Mai peut facilement se découvrir à vélo, car en dehors des grandes artères, la circulation n’y est pas dense. De plus cette expérience vous donne une expérience de slow voyage.
Vous pouvez, soit louer des vélos, soit prendre les services d’un guide qui vous fera découvrir des rues plus intimes et des quartiers moins touristiques. Une solution agréable pour une première approche de la ville. Faire appel à un guide est plus sécurisant si vous n’êtes pas encore familiarisé avec la circulation thaïlandaise. Plusieurs agences vous proposent des excursions, à partir de deux personnes, d’une durée de 2 ou 3 heures.

Discuter avec un moine bouddhiste

Dans les temples de Chiang Mai, vous avez la possibilité de discuter avec un moine bouddhiste, sous un parasol. Une expérience unique grâce à laquelle il est plus facile de saisir la réalité du bouddhisme en Thaïlande.
Avec ses temples, ses boutiques et ses moines, Chiang Mai a un côté très zen pour un Occidental en voyage. La beauté des temples bouddhistes témoigne d’une riche histoire et d’une pratique philosophique très vivante. Elle exerce une fascination à laquelle nul ne saurait échapper. La convivialité des habitants, la liberté d’aller et venir dans les temples nous engagent à pénétrer dans ces lieux spirituels. D’ailleurs, à y regarder de plus près, vous observez de nombreux Occidentaux en train de méditer, dans les temples.

Une rencontre unique dans un temple de Chiang Mai


Mon œil a été attiré par un encadré de mon guide de voyage, titré : “Discuter avec un moine bouddhiste”. Nul besoin de rendez-vous, de jeunes moines vous attendent dans la cour du temple, accoudés à une table de bistrot. C’est aussi simple que d’aller boire un café pour taper la causette. Attirer par cette expérience, je me suis donc dirigée vers un jeune moine qui m’a accueillie avec un grand sourire. Ne sachant pas trop quoi lui dire, la conversation s’est tout simplement engagée sur la vie de chacun

Moine bouddhiste, le destin des enfants pauvres

J’ai finalement trouvé cet échange très riche. Non pas tant pour ses conseils en méditation, mais par le caractère unique de cette rencontre. Les moines bouddhistes dont nous avons le témoignage en Europe sont souvent issus de milieu aisés. Ils se sont convertis après une première formation professionnelle souvent de haut niveau. A Chiang Mai, j’étais dans la réalité quotidienne du bouddhisme en Asie. J’ai eu l’occasion de rencontrer une personne dont rien ne nous rapprochait. Quand je lui ai dit que c’était la deuxième fois que je rentrais dans temple bouddhiste, il a semblé surpris. “Il n’y en a pas à Paris ? “, s’est-il étonné.

Entre études, méditation et échanges avec les touristes


Comme de nombreux jeunes moines, mon interlocuteur, âgé de 21 ans, est entré au monastère à 12 ans. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, il m’a expliqué qu’il cherchait des réponses. Il a également souligné qu’il avait suivi le destin de nombreux enfants de familles pauvres. “50 % des hommes en Thaïlande sont moines pendant quelques années. Pour les enfants des familles pauvres, c’est une façon d’avoir une éducation, d’être instruit et de parler anglais”, m’a-t-il expliqué. Ses journées se partagent entre l’étude, la méditation et les rencontres avec les touristes. Une façon pour lui de pratiquer son anglais et partager son expérience du bouddhisme. “J’apprécie vraiment de rencontrer tous ces étrangers. J’en apprends beaucoup sur le monde comme ça”.
S’il peut quitter son habit de moine du jour au lendemain, il n’en a, pour l’instant, pas l’intention. “Je suis content, la pratique de la méditation me rend heureux. Méditer, c’est mieux que manger, c’est mieux que le sexe. ”
Heureux de son choix, il est clair que sa vie de la moine lui apporte une ouverture sur le monde qu’il n’aurait peu-être pas eue s’il était resté dans sa famille.

Prendre un cours de cuisine dans une ferme bio du nord de la Thaïlande

De nombreux cours de cuisine vous seront proposés à Chiang Mai, comme dans à peu près toute la Thaïlande. Sauf qu’ici, vous avez la possibilité de prendre un cours de cuisine dans une ferme bio. En groupe de 15, vous commencez la journée au marché local avec votre chef cuistot, qui vous éclaire sur les différents condiments à utiliser. Vous vous dirigez ensuite à la ferme, située à quelques kilomètres de la ville. Puis, vous vous installez devant votre cuisinière sous une terrasse couverte. Vous apprenez entre deux et quatre plats que vous choisissez. Pas de souci, plusieurs cuisiniers sont là pour vous surveiller et faire en sorte que votre plat soit tout à fait mangeable à la fin. Même sans être un cordon bleu, vous êtes plutôt fier de vous à la fin de la journée !

Découvrir un camp d’éléphants destiné à la protection de l’espèce en Thaïlande

Plusieurs agences vous donneront la possibilité de séjourner dans un camp d’éléphants. Attention toutefois à bien choisir votre structure. Les pachydermes font l’objet de maltraitance dans le cadre de l’industrie touristique. Il faut absolument éviter les trecks à dos d’éléphants. En revanche, les associations qui mettent en place un tourisme durable associé à la protection des éléphants se développent.
Je vous conseille, pour ma part Eléphant Nature Park

Voler au secours des gibbons en tyrolienne à Chiang Mai


A Chiang Mai, Flight of the Gibbon propose un immense parcours en tyrolienne à travers la forêt tropicale. Plus qu’une simple attraction, Flight of Gibbon mène un programme complet de réintroduction de gibbons aux mains blanches, espèce aujourd’hui en danger (réserver ici).

Voler d’arbre en arbre à travers une luxuriante forêt tropicale à 40 mètres au dessus du sol, apercevoir des gibbons, voilà l’expérience que propose Flight of the Gibbon. Et ce, grâce à un réseau de tyroliennes long de plusieurs kilomètres. Mais outre la splendide expérience de survoler la canopée tel un primate, vous participez avec Flight of the Gibbon à la protection de l’environnement.


Préservation des gibbons


Une partie de l’argent versé pour le parcours en tyrolienne, sert à financer un programme ambitieux de préservation d’une espèce en danger.
A l’origine du projet, nous retrouvons un groupe d’amis qui avait pour habitude de parcourir la montagne. Un jour, ils sont tombés sur deux gibbons, affamés et déshydratés, enfermés dans des cages. Flight of the Gibbon était né.
La population des gibbons décroît d’année en année. Certaines de ses neuf espèces comme le gibbon agile est sur la liste rouge de l’UICN (International union for conservation of nature). Ceux de Chiang Mai sont des gibbons aux mains blanches. Ils sont également en danger d’extinction à cause de la chasse et de la détérioration de leur milieu naturel.

Voyage à travers une forêt tropicale humide

Les gibbons, très agiles, sont très proches des hommes de par leurs sens. Très bons acrobates, leur vitesse peut atteindre les 50 km/h lorsqu’ils sautent de branche en branche. Quand ils touchent le sol, ce qui est très rare, ils se dressent sur leurs deux pattes arrières. Aujourd’hui, les efforts de Flight of Gibbon se concentrent sur la réintrodution de l’espèce, mais également sur la conservation de la forêt tropicale. En effet, s’ils sont en danger, c’est surtout en raison de la forte déforestation qui a sévi pendant le XXe siècle.

Plus de 2 000 arbres plantés

Le programme de reforestation a démarré en 2008 où 2000 arbres ont été replantés. Depuis, ce chiffre est monté à 3000. Concernant le programme de réintroduction de gibbons, il s’agit d’un processus complexe qui demande une connaissance approfondie de l’espèce. Il ne faut pas que l’animal devienne trop proche de l’homme car, s’il est élevé par lui, ils est ensuite relâché en pleine nature. De plus, il est important se les réadapter à la vie sauvage par couple, ce qui n’est pas toujours facile à trouver.

Naissance d’un bébé gibbon

Le succès de la réintroduction n’est acquis que lorsqu’un bébé gibbon né en forêt. Or, les deux vieux gibbons trouvés sur la route (Thong Lot et Thong Dee), soignés puis relâchés, ont eu deux bébés ensemble ! Flight of the gibbon travaille avec des étudiants. Dernièrement, deux stagiaires de l’université nationale de Singapour sont venus étudier les gibbons et leur environnement. Pour encore mieux les connaître et continuer à développer ce projet où, science, protection de la nature, tourisme et développement économique mènent la danse pour un monde durable et équitable.

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