Australie : la piste du désert et le Temps du Rêve (2)

La terre est aride, il souffle du feu. Le thermomètre dépasse la barre les 45 C°. Le 4X4 est lancé sur l’Oodnadatta track, ancienne route des chameaux et de la Old Ghan Railway, aujourd’hui fermée. La piste est droite jusqu’à l’infini. Au loin, les montagnes flottent sur de grandes étendues d’eau… ce sont des mirages. Plus nous avançons, plus ils s’éloignent, piquant ainsi au plus vif la curiosité, étirant la pensée vers un avenir et un passé plus larges aux repères chamboulés, aux trajectoires qui ne sont plus que musiques et légendes.
« Si l’on me demandait à quoi sert un gros cerveau, je serai tenté de répondre : à trouver son chemin en chantant dans le désert » s’exprimait l’un des héros de Bruce Chatwin dans le Chant des pistes.
Le désert australien lève petit à petit un coin de voile, il nous offre un lac, un vrai lac. De sel. Que du blanc et du bleu avec une très forte luminosité et un soleil qui brûle la peau. Nous buvons des litres et des litres d’eau avant de continuer notre avancée vers le centre de l’Australie.
Après plusieurs heures de piste, apparaît la “République indépendante d’Australie”. Là, un vieux fou, un original qui vit seul depuis trente ans l’outback. Il est artiste et invente des machines à laver. Son plus grand plaisir est d’expliquer aux voyageurs sa théorie des symboles. Pour lui, toutes les langues, tous les noms de pays, prénoms peuvent s’expliquer avec les mêmes symboles. A vrai dire je ne comprends grand chose à sa théorie, d’autant plus qu’il a un très fort accent. Il est un spectacle à lui tout seul, “Alors là, vous avez les montagnes, et puis là, le soleil et puis, et comment tu t’appelles toi ! Ah oui ! Alors regarde, M Montagne O comme le soleil….” Ça peut durer des heures. Il a aussi inventé un étendard à partir des drapeaux australien et aborigène.

La suite du tour du monde d’une écovolontaire

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