Partez en mission gratuitement avec Travel with a Mission

Avec Travel With a Mission les voyageurs ont la possibilité de partir en mission gratuitement grâce à sa plateforme Twam. Toutefois, il faut être porteur d’un projet et s’assurer soi-même de la qualité de la structure d’accueil. Bienvenue chez les twamers !

De nouveaux acronymes font leur apparition dans le monde du voyage utile : twam ; twamers ; twamhosts. On connaissait déjà woofer ; woofing ; wwoof, concept né dans les années 70 où en échange de votre travail dans une ferme, vous êtes logés et nourris. Les twamers, eux, ne sont apparus que très récemment dans le monde des voyageurs engagés pour une cause.
J’ai découvert les twamers lors d’une soirée organisée à l’ESCP par l’association Travel with a Mission. J’y suis allée un peu par hasard, me demandant qu’elle était cette plateforme. J’en suis ressortie plutôt enthousiaste à l’écoute des témoignages de twamers et de grands voyageurs invités pour l’occasion.

Travel with a Mission est née à l’initiative de Ludovic Hubler. De prime abord, Ludovic a tout d’un cadre dynamique au parcours classique. En y regardant de plus près, on découvre le voyageur et l’aventurier. Ludovic est le grand spécialiste du stop international. Il a parcouru le monde pendant plusieurs années en auto-stop, mais aussi en voilier-stop et brise-glace stop. Bref, il a pris tout ce qui pouvait l’embarquer pour l’emmener d’un point à un autre. Il en a même sorti un livre : “Le monde en stop“. Après une aventure pareille, il est difficile de rentrer bien gentiment à la maison et de prendre un CDI. Il a donc eu l’idée de mettre en relation ceux qui souhaitent voyager utile et ceux qui ont besoin d’aide.
Travel With a Mission repose sur différents piliers dont un service de missions de volontariat encadrées, payantes, pour les personnes qui préfèrent s’assurer de la pertinence de la mission avant de partir. Il s’agit de missions classiques, couvrant de nombreux domaines, dont l’environnement. C’est la partie Twam Volunteering.

Ludovic Hubler à droite, créateur de Travel With a Mission

Mais Ludovic comprend aussi que les personnes ne peuvent pas toujours payer pour un voyage utile. C’est pour répondre à ce besoin qu’il a créé TwamPlateform. La plateforme Twam favorise la mise en relation directe et gratuite entre ceux souhaitant partager leurs connaissances et expériences (les Twamers) et ceux souhaitant les recevoir (les Twamhost).
Donc, si vous souhaitez vous engager et porter un projet tout en parcourant les cinq continents, ou un seul pays, cette plateforme est faite pour vous.
Toutefois, attention, une fois mis en relation avec le Twamhost, vous vous débrouillez. La plateforme fait une mise en relation et ne vérifie pas les Twamhosts. De plus, il faut être pro-actif dans votre démarche car vous devez apporter l’idée. Pas besoin d’avoir une idée révolutionnaire ! Par exemple, présenter la France au sein d’une école peut être un projet en soi.

Mini-portraits de voyageurs hors du commun

Pendant la soirée, des voyageurs hors du commun qui ont témoigné de leur passion. Ces voyageurs ont tous changé de vie à un moment donné. Ils nous ont parlé de ce qui les anime, et du sens qu’ils donnent à leur voyage. Mini-portraits

Jérémie, le jongleur voyageur
Nous avons rencontré Jérémie Soun. Jérémy est un twamer jongleur qui est partie six mois comme clown. Il est parti dans les favélas de Rio faire découvrir le jonglage, mais également dans le quartier de La Plata à Bueno Aires ainsi qu’en Bolivie. Il travaille actuellement avec Travel With a Mission en Suisse, car même en Suisse il y a des quartiers difficiles !

Christian Clot, explorateur chercheur et écrivain
Christian Clot, vous le connaissez peut-être. Nous l’apercevons assez souvent dans les médias. C’est un explorateur chercheur et écrivain. Il est Suisse et a commencé à voyager dès l’âge de 16 ans. Il s’est illustré par des voyages dans des endroits de plus en plus reculés avec des climats extrêmes. En 2006, il est le premier homme à entrer dans le centre de la chaîne de montagne de la cordillère Darwin en Terre de Feu, l’un des milieux les plus hostiles de la planète. Il a depuis passé trente jours dans chacun des quatre lieux les plus hostiles de la planète dans le cadre du projet Adaptation. Le but de ce projet est de tester les capacités d’adaptation du cerveau humain dans un environnement extrêmes et dans des situations de crise. Ces quatre traversées de 30 jours ont eu lieu dans le désert iranien, en Patagonie chilienne, dans la jungle amazonienne et en Sibérie Orientale.
“Donc entre deux voyages je passe des IRM à l’hôpital”, souligne-t-il. Et de continuer : “On a trouvé que les conditions extrêmes provoquent des modifications dans le cerveau humain”. De ces recherches est sortie une hypothèse : l’émerveillement serait la notion la plus importante de l’adaptation. “Nous devons toujours trouver l’émerveillement même dans les pires conditions. Il faudra apprendre à s’adapter au milieu et non le contraire.”
Www.adaptationexpe.com

Pierre Lecorf en direct d’Alep
Pierre est un électron libre. Son témoignage est atypique. Si vous le googolisé, vous vous apercevrez qu’il intrigue parfois la presse nationale qui s’interroge parfois sur ses positions. Il était avec nous par Skype en direct de la Syrie. Après un parcours de vie qu’il dit plutôt difficile, Pierre a pris le large et est parti autour du monde. Il a créé l’association We Are Super Heros. Cette association met en valeur les héros du quotidien à travers le monde. Aujourd’hui basé à Alep, Pierre Lecorf continue son action en montant des micro programmes sociaux d’aide au développement. Il tient régulièrement une actualité sur sa page Facebook. Son quotidien a longtemps été rythmé par les tirs de roquettes. Il avoue que “cela n’a pas été facile de se faire accepter en Syrie, on m’a déjà pris pour un espion français. Aujourd’hui je continue à aider la population du mieux que je peux”

Zikaround, on the Road
Il s’appelle Jey et se définit comme compositeur, globe-trotter mélangeur de saveurs. Avant ce changement de vie, Jey était ingénieur. Puis, petit à petit souligne-t-il “j’ai trouvé comment écouler toute cette énergie que j’avais, j’ai trouvé ma mission”. Il a parcouru le monde, 45 pays, avec sa guitare et a touché le cœur des gens avec la musique. Aujourd’hui il vit de sa passion depuis quatre ans. La chaîne Yutube

Les Mamafele
Mamafele est une association créée par un couple de Suisses qui propose des spectacles solidaires partout dans le monde, sur des thèmes écologiques et sociaux. Lui a toujours travaillé dans le monde du spectacle. Elle travaillait comme biologiste dans un labo. Un jour, ils ont décidé de mettre les voiles. “On voulait sortir de la Suisse” explique-t-il. Mais entre l’idée et l’action, il y a toujours un monde. Ce qui a provoqué le déclic chez Marie, alors salariée dans un labo, ce sont deux fractures du pied consécutives qu’elle s’est faites en dormant. “Elle a compris” qu’il fallait qu’elle change de vie. La première fois, le couple est partie avec un seul contact en Amérique du Sud. Depuis, il en ont joué 200 spectacles dans le monde. En allant jouer des spectacles dans des coins reculés, vous créez un événement. “Un de nos premiers spectacles était sur le thème de l’eau, puis de la forêt. On s’est aperçu que les gens s’identifiaient aux personnages et qu’à partir du spectacle, ils créaient des liens avec nous. Ils finissaient par raconter leur vie, ils nous invitaient…” Et d’ajouter : “Lorsqu’on est en voyage on rentre dans un monde où l’on sait saisir ce qui arrive. Tous nos codes sont balayés et nous devenons disponibles pour sentir et goûter. ”
Les projets sont désormais toujours préparés de la Suisse. Ils sont financés par des fonds publics et privés, grâce aux dons de partenaires et à l’auto-financement.

mamafele.org

Justine twamhost dans une favela
Justine Laborde est twamhost, c’est-à-dire qu’elle accueille des twamers. Elle nous a fait part de son expérience, par Skype en direct des favelas de Rio de Janeiro. Justice est coordinatrice d’une association (Terr’ativa) qui agit dans les quartiers difficiles de Rio de Janeiro. Terr’ativa a pour objectif de promouvoir la culture et l’éducation dans les quartiers très pauvres.
Elle est actuellement dans un quartier contrôlé par la milice . “La milice met de l’ordre par rapport au traffic de drogue, mais elle impose un autre mode de domination. Si nous avons un problème, on nous a clairement avertis de ne pas avertir la police.”
Justine a déjà reçu des twamers. “Une personne est venue donner des cours de cirque, une autre a tourné un film institutionnel. On a beaucoup de demandes, mais parfois les gens ne savent pas ce qu’ils veulent. On aime bien les gens qui ont des projets précis.”

En savoir plus sur Travel With a Mission
https://www.travelwithamission.org

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