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Daktari Bush School, une école au coeur d’une réserve en Afrique du Sud

Créée en 2006, l’association Daktari Bush School & Wildlife Orphanage est à l’initiative de Michèle, une française, et de Ian, son mari Sud-Africain.  Aujourd’hui, cette école, située dans une réserve privée en Afrique du Sud où des animaux blessés sont soignés, accueille de  jeunes enfants pour les sensibiliser à la richesse et à la protection de leur environnement. Ce programme repose également sur l’accueil d’écovolontaires.

Michele Merrifield et son mari
Michèle Merrifield et son mari.

En 1997, Michèle Merrifield découvre l’Afrique du Sud. Deux ans plus tard, cette Normande hôtelière de formation, quitte sa terre natale pour faire du bénévolat dans une réserve naturelle où son futur mari, Ian, travaille. Là, elle découvre le travail dans une nature sauvage auprès d’animaux blessés dont elle s’occupe. Puis, avec Ian, devenu entre temps son mari, elle monte un restaurant où elle fait déguster ses fameuses pierrades.
Grâce au restaurant, situé dans une ferme de mangues, le couple est en contact avec de nombreux enfants. C’est l’un d’eux, Thabo, qui est à l’origine de Daktari Bush school.
En effet, Michèle et Ian s’aperçoivent que Thabo ainsi que la majorité des enfants, ne connaissent pas bien l’environnement qui les entoure.
C’est alors que vient l’idée de la création d’un lieu où ils pourraient s’occuper d’animaux blessés tout en sensibilisant les enfants à la protection de la nature.
C’est ainsi que le couple vend son restaurant et s’installe sur le terrain d’amis dans la province du Limpopo. Les premiers résidents sont un âne, deux chèvres, une genette et un rapicère champêtre (steenbock).
En janvier 2006, est fondée l’association Daktari Bush School & Wildlife Orphanage.
Le programme est mis en place en coopération avec le Ministère de l’Education, les écoles publiques locales et leurs professeurs. Il s’agit d’une classe verte améliorée ! Pendant une semaine, un groupe de huit enfants apprennent à mieux connaître la faune et la flore de leur région. Ils suivent également des cours d’anglais, de maths et de géographie, participent à des discussions autour de sujets sensibles comme le SIDA et la consommation de drogue entre autres.

Dans une région malheureusement victime du braconnage et de nombreux problèmes sociaux, la nature et l’environnement ne sont pas des priorités. Le programme « Faire de l’Afrique du Sud un endroit meilleur » guide les enfants à dresser un bilan de leur pays et à choisir 5 promesses positives simples auxquelles ils se tiendront. A la fin de leur séjour, ils sillonnent la réserve voisine pour faire un safari et y découvrent les différents métiers. Ils repartent dans leur famille dotés d’un certificat, et d’une expérience riche à leur raconter.

Aider les jeunes à trouver un emploi

L’association se donne comme objectif de transmettre des connaissances et compétences pour permettre aux jeunes de s’orienter dans des domaines porteurs comme l’éco-tourisme. Une prouesse dans une région où le chômage s’élève à 37 %.
Ian explique : « Il y a 20 ans, il y avait 70 réserves naturelles et lodges dans la région, aujourd’hui il y en a plus de 200 ». Des jeunes adultes sans emploi et ayant passé leur matric (équivalent du baccalauréat) ont bénéficié d’un programme pilote de « coaching » sur trois semaines où ils ont appris à rédiger un cv et une lettre de motivation et s’entrainer à passer des entretiens.

Mina, une ancienne écolière bénéficiaire de Daktari, poursuit maintenant des études en conservation de la nature à Tshwane University of Technology, à Pretoria. Elle décrit son expérience : « Je me suis rendue compte que beaucoup de gens ne respectent pas leur environnement car ils ne saisissent pas son importance dans nos vies. J’ai appris à prendre conscience de ce qui m’entoure. Daktari m’a appris que l’éducation ne dépend pas de mon milieu social mais de mes connaissances, ma sagesse, ma force et ma persévérance. J’ai appris que les études de conservation de la faune et de la nature sont un défi, tout en étant ludiques, intéressantes et essentielles. J’ai enfin trouvé le moyen de réaliser mes rêves et de construire mon avenir et travailler avec les animaux et tout ce qui touche au bien-être de notre environnement. »

Les écovolontaires au centre de l’organisation

C’est grâce au programme d’écovolontariat et de donations que Daktari subvient à ses besoins. Certains volontaires ayant des compétences particulières restent de 6 mois à un an. Essentiels à la vie de l’organisation, les écovolontaires animent des ateliers avec les enfants dans le cadre du programme hebdomadaire et s’occupent des animaux. Michèle et Ian retrouvent parfois des bénéficiaires du programme à l’âge adulte qui reviennent pour transmettre à leur tour ce qu’ils ont appris. Depuis quelques mois, un volontaire local rémunéré par le gouvernement a intégré l’équipe.

Katarina, une bénévole allemande, résume son expérience : « Daktari a changé mon regard sur le monde. C’était incroyable de voir les progrès des enfants en une semaine. Ce projet n’est pas seulement bénéfique pour les enfants mais également pour les volontaires. Différentes cultures peuvent travailler facilement ensemble pour le bien commun. »

Le futur : l’éco-tourisme

Vivant eux-mêmes immergés dans la nature, les Merrifield aimeraient transformer le village le plus proche, The Oaks, en un éco-village en lien avec la communauté, la municipalité et le chef du village afin d’en faire une destination d’éco-tourisme. Deux « guest houses » se sont déjà ouvertes dans le village local et accueillent régulièrement des volontaires de Daktari Bush School & Wildlife Orphanage.

Si vous êtes intéressés pour être écovolontaire à Daktari c’est icic’est ici

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